LA QUARTA DIMENSIONE
A Parigi, il 9 novembre del 1918 morì Guillaume APOLLINAIRE.
Jusqu’à présent, les trois dimensions de la géométrie euclidienne suffisaient aux inquiétudes que le sentiment de l’infini met dans l’âme des grands artistes.
Les nouveaux peintres, pas plus que leurs anciens, ne se sont proposé d’être des géomètres.
Mais on peut dire que la géométrie est aux arts plastiques ce que la grammaire est à l’art de l’écrivain.
Or, aujourd’hui, les savants ne s’en tiennent plus aux trois dimensions de la géométrie euclidienne.
Les peintres ont été amenés tout naturellement et, pour ainsi dire, par intuition, à se préoccuper de nouvelles mesures possibles de l’étendue que dans le langage des ateliers modernes on désignait toutes ensemble et brièvement par le terme de quatrième dimension.
Sinora le tre dimensioni della geometria euclidea hanno soddisfatto l’inquietudine che il sentimento dell’infinito suscita nei grandi artisti.
I nuovi pittori non si sono certo proposti, più degli antichi, di essere geometri.
Ma si può dire che la geometria è per le arti plastiche ciò che la grammatica è per l’arte dello scrittore.
Oggi gli scienziati non si attengono più alle tre dimensioni euclidee.
I pittori sono stati portati naturalmente, e per così dire intuitivamente, a preoccuparsi delle nuove possibilità di misurare lo spazio che, nel linguaggio figurativo dei moderni, sono indicati con il termine di “quarta dimensione”.
(Méditations esthétiques, Les Peintres cubistes)
